Sénégal/Etats-Unis : nouvel ambassadeur et nouvelle attachée de presse

Publié le par le blog de Sassia

 

Alors que se pose la question d'une éventuelle implantation de l'Africom (Commandement des États-Unis pour l'Afrique ) au Sénégal, les Etats-Unis comptent un nouvel ambassadeur au Sénégal et en Guinée-Bissau, Lewis Lukens.

 

Ce dernier a récemment présenté ses lettres de créances au président de la République Me Abdoulaye Wade.

 

Alors que la coutume semble vouloir que tous les trois ans, le personnel des ambassades américaines à travers le monde soit remanié, Mme Marcia S. Bernicat, jusqu'à alors amabssadrice des Etats-Unis au Sénégal vient en effet de quitter ses fonctions.

 

Mais de nombreux responsables vont être également changés. A noter tout particulièrement : l'arrivée de la nouvelle attachée de presse des Etats-unis au Sénégal, Mme, Sara Devlin, et Mme Kristine Kane, directrice des affaires publiques (Presse et affaires culturelles).

 

Officiellement, cette dernière «  compte apporter le soutien des Etats-unis dans l'affirmation d'une presse libre et indépendante » et notamment lors des prochaines élections présidentielles de 2012.

 

Elle a d'ores et déjà fait savoir aux correspondants de la presse sénégalaise « que son pays tient beaucoup à la démocratie ». Je ne vous demande que d'y croire ... l'argument ayant été tout de même maintes fois galvaudé par Washington, la démocratie ayant parfois bon dos ...

 

Pour un peu le soutien américain ferait plus peur qu'il ne rassurerait ... Car la suite des propos de Kristine Kane pourrait en inquiéter plus d'un. Cette dernière n'exclut pas en effet « que les Etats-Unis, par le biais de son ambassade, comme par le passé, soutienne les écoles de journalisme et même fasse appel à des experts locaux ou américains pour approfondir tel ou tel aspect du métier ».

 

Petit rappel et non des moindres : alors que les élections présidentielles approchent - planifiés en fevrier prochain - le pays est secoué par une vague de protestations, le fossé entre les riches hommes de pouvoir et leurs « affaires »  - tels les membres de la famille Wade - et la population ne faisant que croître de jour en jour, les coupures d'électricité qui font suite à l'incapacité du gouvernement à gérer le secteur énergétique n'arrangeant rien à l'affaire.

 

Alors que France et Etats-Unis rivalisent pour asseoir leur influence, la nomination d'un nouvel ambassadeur US et d'une nouvelle équipe directement en prise avec les media n'est peut-être pas tout à fait fortuite  ...

 

le blogfinance 29/08/2011

 


 

RFI, le coup de com d’Alain Pouzilhac  

Marion d’Allard - L'Humanité 19/07/2011

 

à la suite de l’annonce d’un programme de formation des journalistes libyens, les syndicats dénoncent la stratégie du PDG de l’AEF.

«Nous avons rappelé à la direction à quel point il était inconscient d’avoir autant communiqué sur ce programme de formation. C’est dangereux de l’avoir claironné partout. » Roland Quemeneur (FO), chef opérateur son à RFI, fait référence au programme de formation des journalistes libyens « rebelles », programme acté en juin dernier entre Alain de Pouzilhac, PDG de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF), et Mahmoud Shammam, ministre de l’Information du Conseil national de transition libyen (CNT). Des formations dispensées par les journalistes et techniciens de RFI et de France 24 aux journalistes libyens, opposants à Kadhafi. « On ne sait même pas précisément de quels médias il s’agit », poursuit Roland Quemeneur. La polémique enfle, les journalistes refusant, à juste titre, de devenir « les laquais du gouvernement et de sa politique étrangère » confiait, il y a quelques jours, élisa Drago, du SNJ-CGT de RFI.

En réponse, la direction reste sur sa position, assurant que ce programme ne mettra pas en danger les journalistes sur place, en Libye comme sur d’autres terrains de conflits. « Depuis le printemps arabe, l’Audiovisuel extérieur de la France s’est positionné comme un acteur essentiel pour aider les médias de ces pays à être toujours plus performants dans le respect de la déontologie », a déclaré la direction du groupe. Une déontologie quelque peu partisane, doublée d’une « logique de business pour ne pas laisser la place aux grands médias anglo-saxons », précise Roland Quemeneur . Par ailleurs membre du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), le syndicaliste a déclenché un droit d’alerte en fin de semaine dernière, forçant la tenue d’un CHSCT extraordinaire au cours duquel les élus ont voté deux résolutions. L’une visant à saisir les conseils d’administration de RFI, France 24 et de l’AEF, l’autre à mandater une « expertise sur l’évaluation des risques réels sur le terrain », a déclaré la semaine dernière, par voix de communiqué, l’intersyndicale de RFI (SNJ, FO, SNRT-CGT, SNJ-CGT). Une expertise que la direction a d’ores et déjà prévu de contester devant les tribunaux.

Les syndicats dénoncent « un gros coup de com » de la part d’une direction en conflit depuis des mois avec ses salariés. Pas sûr que les journalistes et techniciens de l’AEF se bousculent pour être volontaires à ces sessions de formation.

 

 

Publié dans Think Global

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