Budget USA : hausse d'impot ou coupe budgétaire ?

Publié le par Sassia

 

 obama results 13 nov 2012

 

 

WASHINGTON - Le président Barack Obama a estimé vendredi que sa réélection signifiait que les Américains appuient son approche pour éviter le «précipice fiscal» qui menace de replonger les États-Unis en récession, rappelant que cette approche implique que les Américains les plus riches devront payer plus d'impôts.

Un porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré par la suite que le président Obama opposerait son veto à tout projet de loi qui prolongerait les baisses d'impôts pour les ménages gagnant plus de 250 000 $ US par année.

Il s'agissait de la première déclaration publique de Barack Obama depuis sa réélection. Les propos du président donnent le ton des négociations tendues qui s'annoncent avec les républicains du Congrès, afin d'éviter une combinaison d'importantes coupes budgétaires et l'expiration des baisses d'impôts adoptées sous le président George W. Bush. Si aucun accord n'est conclu, ces mesures entreront automatiquement en vigueur le 1er janvier et coûteront 800 milliards $ US pour la seule année 2013.

Les républicains veulent que la stratégie pour éviter le précipice fiscal s'appuie exclusivement sur des coupes budgétaires, mais le président Obama insiste sur le fait qu'une hausse d'impôts pour les plus riches doit faire partie de la solution.

«Nous ne pouvons barrer notre route vers la prospérité», a dit le président dans son allocution.

Barack Obama a rappelé aux Américains que si aucun accord n'est conclu avec un Congrès toujours divisé, «tout le monde verra ses impôts augmenter automatiquement le 1er janvier. Tout le monde. (...) Cela n'a pas de sens. Ce serait mauvais pour l'économie».

Le président a invité les leaders des deux partis au Congrès à se réunir avec lui à la Maison-Blanche la semaine prochaine pour discuter des façons d'éviter le précipice fiscal.

Barack Obama ne s'était pas exprimé en public depuis son discours de victoire dans la nuit de mardi à mercredi, et les républicains du Congrès ont comblé le vide en promettant de s'opposer résolument à toute volonté de hausser les impôts des Américains les plus riches. Le président fait valoir depuis longtemps que le taux d'imposition des familles gagnant plus de 250 000 $ par an devrait revenir au niveau de l'ère Clinton.

Les démocrates et les républicains se disent déterminés à conclure un accord et estiment que maintenant que l'élection présidentielle est passée, tout le monde peut faire preuve de plus de souplesse. Le Congrès recommence à siéger mardi prochain et travaillera pendant environ un mois et demi avant les vacances de fin d'année.

Les républicains préviennent qu'un affrontement sur ce dossier pourrait nuire à de futurs compromis au sein du Congrès et menacer le programme législatif du deuxième mandat de Barack Obama.

«Augmenter les taux d'imposition ralentira notre capacité à créer les emplois que tout le monde réclame», a déclaré le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, lors d'une conférence de presse avant l'allocution du président. M. Boehner estime qu'un tel plan pourrait ne pas passer au Sénat, où les démocrates sont pourtant majoritaires.

Les enjeux sont élevés. Un nouveau rapport du Bureau du budget du Congrès (CBO) diffusé jeudi prédit que l'économie américaine replongera en récession si l'impasse persiste à Washington et si le gouvernement tombe dans le précipice fiscal durant toute l'année 2013. Même si la plupart des observateurs estiment qu'une impasse est peu probable, les analystes soulignent que ce scénario pourrait faire passer le taux de chômage à 9,1 pour cent d'ici l'automne prochain. Le taux de chômage est présentement de 7,9 pour cent aux États-Unis.

D'autres analystes estiment que le précipice fiscal est plutôt une «pente fiscale», que l'économie pourrait surmonter une expiration à court terme des baisses d'impôts de George W. Bush et que le gouvernement pourrait gérer une vague de coupes budgétaires automatiques pendant quelques semaines.

Dans tous les cas, le précipice fiscal risque d'inquiéter les marchés financiers, au moment où l'économie américaine peine à redémarrer.

L'analyse du CBO affirme que la combinaison de hausses d'impôts automatiques et de coupes budgétaires réduirait le déficit des États-Unis de 503 milliards $ US d'ici septembre, mais que l'austérité fiscale entraînerait une contraction de 0,5 pour cent de l'économie américaine l'an prochain et coûterait des millions d'emploi.

 

 

09/11/2012 - http://www.985fm.ca

 

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Geithner: pas d'accord sur le budget sans hausse d'impôt

 

WASHINGTON - Le secrétaire d'Etat au Trésor américain, Timothy Geithner, a déclaré dimanche qu'il n'y aura pas d'accord au Congrès sur le budget si les républicains n'autorisent pas une hausse des impôts pour les plus riches.

 

Le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, a déclaré ce dimanche qu'il n'y aura pas d'accord au Congrès sur le budget sans augmentation des impôts pour les plus riches, renvoyant la balle aux républicains qui continuent de juger ses propositions "pas sérieuses".

 

 

Le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, a déclaré dimanche qu'il n'y aura pas d'accord au Congrès sur le budget sans augmentation des impôts pour les plus riches, renvoyant la balle aux républicains qui continuent de juger ses propositions "pas sérieuses". "Si les républicains ne veulent pas une augmentation des impôts au niveau où ils étaient sous l'administration Clinton (années 1990, Ndlr), époque où l'économie américaine était florissante, il n'y aura pas d'accord", a affirmé M. Geithner, qui mène les discussions pour l'administration démocrate, sur CNN.

Les Etats-Unis sont confrontés à la menace d'un "mur budgétaire", une cure d'austérité forcée pour réduire le déficit public: si d'ici au 2 janvier républicains et démocrates ne trouvent pas d'autre solution, des coupes budgétaires et hausses d'impôts automatiques toucheront tous les Américains même les plus modestes. "Il n'y aura pas d'accord sans augmentation des impôts. Il n'y en aura pas", a martelé dimanche M. Geithner, appelant les républicains à présenter une nouvelle offre.

Le chef républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a répété dimanche sur la chaîne Fox que la proposition démocrate n'était "pas sérieuse", affirmant qu'il y avait "des dépenses dedans qui excèdent les économies" envisagées et que les négociations n'avaient permis jusqu'ici d'arriver "nulle part". M. Geither a défendu dans la plupart des émissions politiques télévisées de dimanche matin ce plan, reposant sur un mélange d'économies et de hausses d'impôts.

 

Relever l'impot de 2% des Américains rapporterait 1000 milliards de dollars sur 10 ans

 

Il prévoit d'économiser 600 milliards sur 10 ans avec des réformes dans les programmes de santé et d'autres programmes du gouvernement. M. Geithner a notamment évoqué sur CBS la possibilité de réformer les subventions agricoles, l'idée d'augmenter "modérément" les cotisations pour les bénéficiaires de l'assurance-maladie ayant les revenus les plus élevés, ou des achats "plus intelligents" de médicaments pour les bénéficiaires de Medicare.

Les démocrates visent parallèlement 1.600 milliard de revenus supplémentaires, tirés essentiellement du relèvement du niveau d'imposition des 2% d'Américains les plus aisés, représentant à lui seul "1.000 milliards sur 10 ans", a-t-il dit sur ABC. L'administration Obama prévoit aussi 50 milliards de dollars de dépenses pour stimuler l'économie que le secrétaire au Trésor a jugée dimanche, qu'elle était "très résistante", au vu des résultats dans les secteurs énergétique, agricole et manufacturier.

"Nous appelons (les républicains) à nous rejoindre pour faire quelque chose de bon pour l'économie américaine", a plaidé M. Geithner. "La balle est vraiment dans leur camp", a-t-il déclaré. "Ils ne nous encore rien présenté si ce n'est une vague reconnaissance" de la nécessité d'une hausse des impôts. Les républicains veulent s'attaquer au déficit budgétaire en taillant dans les dépenses -notamment les programmes sociaux- et en visant les niches fiscales, mais pas en augmentant le taux d'imposition des plus riches.

"Nous sommes prêts, dans une procédure séparée, à regarder comment on peut renforcer la sécurité sociale. Mais pas dans le cadre de la procédure pour réduire les autres déficits auxquels le pays fait face", a indiqué M. Geithner sur ABC. Il a reconnu que les deux camps étaient encore dans des positions "très éloignées", mais s'est dit convaincu de la possibilité d'un accord.

"La seule chose qui empêcherait un accord, c'est si un groupe de républicains décide de bloquer toute augmentation des taux d'imposition des plus riches Américains. Je pense qu'il est très improbable qu'ils choisissent de faire ça", a-t-il noté, jugeant toutefois qu'auparavant, "il va y avoir beaucoup de théâtre politique".

 

Lexpansion - 02/12/2012

 

 

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