"Les amis de la Syrie"
Parlement européen : Juppé sur la Syrie, la politique étrangère et le printemps arabe
Répondant à l'eurodéputé espagnol José Ignacio Salafranca (PPE), qui l'interrogeait sur le déploiement d'une force internationale en Syrie, M. Juppé a déclaré que l'intervention militaire doit être exclue, et qu'il devrait s'agir d'une force de maintien de la paix, avec la tâche d'assurer l'aide humanitaire. Il a averti que la Russie pourrait opposer son veto sur cette question et, répondant à la question de M. Salafranca au sujet de la position de la Russie et de la Chine, a qualifié leur opposition à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU d' "extraordinairement frustrante, inacceptable et choquante". Il estimé que l'UE, la Ligue arabe, et les 13 autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU doivent travailler ensemble pour faire pression sur le régime syrien.
Printemps arabe
Répondant à M. Salafranca et à d'autres députés, M. Juppé a indiqué que la Tunisie semblait être sur la bonne voie mais que des progrès prendraient du temps. Le Maroc et la Jordanie font également des efforts pour réformer, a-t-il ajouté, et il est important de les aider à éviter un effondrement économique. La Libye a connu des problàmes graves, mais il s'agissait d'un pays riche.
L'euro députée française Hélène Flautre (Verts/ALE) s'est félicitée du commentaire de M. Juppé concernant les régimes autocratiques, qui n'auraient pas du être tolérés dans notre voisinage dans le passé en vue d'assurer la stabilité et la lutte contre le terrorisme, estimant que c'est la leçon du printemps arabe. Aujourd'hui, l'UE doit tout faire pour soutenir ces pays et leurs aspirations à la démocratie.
Processus de paix au Moyen-Orient
M. Juppé estime que l'UE pourrait jouer un rôle clé dans les tentatives de relance des pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens, actuellement dans l'impasse, étant donné que le Quartet international ne s'est pas avéré suffisant. Propos repris par Annemie Neyts-Uyttebroeck (ADLE, BE), qui s'est demandée comment l'UE pourrait procéder et par Robert Atkins (ECR,UK) qui a qualifié le Quartet de "gaspillage d'espace, méprisé par tout le monde au Moyen-Orient, y compris les Palestiniens".
Menaces pour la sécurité et politique européenne des affaires étrangères, de sécurité et de défense
Les députés Ana Gomes (S&D, PT), et Sabine Lösing (GUE/NGL, DE) ont questionné M. Juppé sur l'avenir de la politique étrangère européenne et sur ses opérations de sécurité et de défense, intriguées par sa déclaration selon laquelle l'UE "ne peut se contenter d'un soft power". M. Juppé a déclaré que l'UE doit être en mesure de s'affirmer dans le monde globalisé actuel et de faire face loyalement à la concurrence des puissances émergentes. Elle est confrontée à des menaces de sécurité qui incluent le dossier nucléaire iranien et la cybercriminalité, ainsi que l'instabilité dans les pays voisins. L'UE doit aller de l'avant au niveau de sa politique de sécurité et de défense, y compris progresser vers une planification permanente et une capacité de conduite des opérations de l'UE. Bien que l'intervention libyenne ait montré les limites de la politique de défense et de sécurité commune de l'UE, elle a également souligné le leadership de l'Europe au sein de l'OTAN. En outre, l'UE va de l'avant avec de nouvelles missions au Sahel et dans la Corne de l'Afrique.
Fenêtreeurope - 17/ 02/2012
L'Otan exclut toute intervention pour protéger les civils en Syrie
L'Otan n'interviendra pas en Syrie même si l'Onu lui confie un mandat pour protéger les civils, a déclaré vendredi le secrétaire général de l'Alliance atlantique. Anders Fogh Rasmussen a appelé les pays de la région à trouver un moyen de mettre fin aux violences.
Anders Fogh Rasmussen a exclu dans une interview accordée à Reuters que l'Otan fournisse un soutien logistique à l'éventuel établissement de "corridors humanitaires", idée suggérée notamment par la France pour venir en aide aux civils pris au piège dans les villes encerclées par les forces du président Bachar al Assad.
"Nous n'avons aucune intention d'intervenir en Syrie", a-t-il déclaré au cours d'une visite à Ankara destinée à marquer le soixantième anniversaire de l'adhésion de la Turquie à l'Otan. Une déclaration qui intervient alors que la répression se poursuit dans le pays (à lire: L'ONU vote une résolution condamnant la répression en Syrie), et que l'ONU a voté jeudi soir une résolution condamnant la répression ( L'ONU vote une résolution condamnant la répression en Syrie).
Les forces de l'Alliance atlantique sont intervenues militairement en Libye l'an dernier sous mandat de l'Onu, une condition qui n'est pas encore remplie en Syrie en raison du veto russo-chinois au Conseil de sécurité, mais qui ne devrait de toute façon rien changer à l'affaire.
"Non, je ne crois pas que nous changerions d'avis, car la structure de la société syrienne est différente, elle est beaucoup plus complexe ethniquement, politiquement et religieusement. C'est pourquoi j'estime qu'une solution régionale doit être trouvée", a insisté le secrétaire général.
Le "Groupe des amis de la Syrie" doit se réunir le 24 février à Tunis pour explorer les moyens de mettre fin à onze mois de répression du soulèvement contre le régime de Bachar al Assad.
Reuters - 17/02/2012
Les mauvais payeurs de l'ONU privés de vote sur la Syrie
Douze pays, dont le Gabon, se sont vus retirer leur droit de vote à l'Assemblée générale au cours de la séance d'adoption de la résolution sur la Syrie, jeudi 16 février, en raison de leurs arriérés de paiement à l'ONU.
La liste des mauvais payeurs réserve quelques surprises. Les montants des arriérés sont modestes, voire extrêmement modestes pour certains : 2 939 $ pour Le Cap Vert, 7 745 $ pour la Gambie. Autre surprise, le Gabon, Etat pétrolier qui siégeait au Conseil de sécurité jusqu'au 31 décembre dernier, a été incapable de payer son dû à l'ONU...
Les tableaux de vote électronique de ces délégations ont donc été bloqués. L'incident a passablement irrité les co-sponsors de cette résolution car la plupart des mauvais payeurs se rangeaient dans le camp du "oui". La résolution adoptée par 137 voix contre 12 et 17 abstentions aurait donc pu bénéficier d'une majorité encore plus écrasante.
"C'est très inhabituel pour le secrétariat de priver autant d'Etats membres de leur droit de vote d'un seul coup, même s'ils sont en retard de paiement", observe un diplomate occidental qui explique cette sévérité soudaine par des pressions de la Russie et de la Chine pour faire appliquer le réglement à la lettre et minimiser ainsi la majorité condamnant la Syrie.
Outre les arriérés de paiement, le vote a été entaché par quelques incidents ubuesques. Immédiatement aprés le vote le Burundi (no vote) et les Comores (abstention) ont protesté d'un "problème technique". "En fait, le représentant des Comores avait pour consigne de sa capitale de voter "oui", mais il a appuyé par erreur sur le bouton "abstention" confie un diplomate exaspéré par tant de légéreté sur un vote aussi grave. Celui du Burundi a appuyé sur le bouton trop tard. Son vote n'a donc pas été enregistré.
Le décompte officiel des voix (voting record) montre que le secrétariat a par la suite ajouté à la main le vote du Burundi portant le nombre final de "oui" à 138.
Le total des votants est de 167, 12 Etats ont été interdits de vote, reste 14 pays qui, à l'instar du Mali, ne se sont tout simplement pas déplacés...
Arrears UN .pdf | 29.76 Ko |
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RFI - 17/02/2012
La Russie prendra part à la conférence internationale
http://fr.rian.ru/world/20120218/193411364.html
Chine : "S'opposer au projet de résolution n'est pas de soutenir le régime Assad"
..."La position de la Chine vis-à-vis du dossier syrien peut être considérée comme un grand succès diplomatique"
http://french.cri.cn/621/2012/02/18/301s270740.htm